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Spera !

  • : Un blog pour Espérer !
  • : partager la joie de ma foi et mon espérance du Ciel dans ma vie concrète et spirituelle de prêtre diocésain
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VACANCES MISSIONNAIRES

Prenez quelques jours de vacances

 

au cœur du « village préféré des Français »,

 

et venez témoigner d’une Eglise vivante

 

auprès des touristes au sein de notre paroisse !

 

saint cirq lapopie panorama

VACANCES MISSIONNAIRES à SAINT CIRQ LAPOPIE

 

FICHE d'INSCRIPTION aux VACANCES MISSIONNAIRES à St Cirq Lapopie

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SPERA

"SPERA !"

   Ce petit mot vient du verbe "sperare", en latin, à l'impératif, deuxième personne du singulier. En français, cela donne "ESPERE !"
     Ce blog à pour but de TEMOIGNER de l'ESPERANCE qui m'anime, me donne le goût de vivre et de donner

de la vie autour de moi, particulièrement là où il en manque!
    Cette ESPERANCE vient de ma FOI en Jésus, celui que l'on appelle Christ parce que l'on croit qu'il est le SAUVEUR du monde, ayant traversé la mort par AMOUR POUR NOUS !
        Cette FOI, tous ne la partagent pas, et tous ne savent pas trop comment elle change notre monde et le sens de nos vies. C'est ce que je me donne comme mission sur ce blog, pour vous : prendre le temps de régulièrement rendre  compte de ma foi et de comment elle m'aide à vivre et comprendre la vie, pour que l'ESPERANCE

vous habite à votre tour, à la mesure de chacun !

ORDINATION SACERDOTALE

 

Par l'imposition des mains et le don de l'Esprit Saint,

Monseigneur Norbert TURINI

à ordonné prêtre


David REVEILLAC

 

à la cathédrale de Cahors le 26 juin 2011


 

        ORDINATION SACERDOTALE

poême...

1 février 2024 4 01 /02 /février /2024 22:25

« Que le Père qui est si riche en Gloire

vous donne la puissance de son Esprit,

pour que se fortifie en vous l’homme intérieur. »

(Eph 3,16)

 

Dinard, janvier 2023

 

 

                         Chers amis !

 

 

                Je reçois avec joie dans le silence cette prière de saint Paul, et la fais mienne pour vous en guise de bons vœux pour cette nouvelle année pleine de défis et de promesses !

                Cette fois-ci, c’est depuis la Maison Saint François, un Foyer de Charité à Dinard sur la côte d’Emeraude, que je prends le temps de mettre par écrit quelques nouvelles et partager les grâces de ma vie sacerdotale. Après quelques jours de prières intenses et de balades splendides, je m’assieds sur une plage face au soleil couchant pour rendre grâce pour tant de bontés… Je fais silence. Et tout d’un coup monte de mon cœur une exclamation : « Seigneur, combien de temps encore faudra-t-il se contenter de cela ?? » Un peu abasourdi, je réalise ce que je viens de dire : mon cœur déborde de cette formidable espérance, un jour voir le visage de Jésus, entrer dans la pleine lumière de Dieu, dans la liturgie céleste définitive ! Mon adoration quotidienne s’en est trouvée renouvelée : « tu vaux bien mieux que tant et tant de merveilles ! »

                Cette espérance n’entraîne pas un dégoût ou une fuite du monde, mais un désir fort de faire du temps qui m’est donné le meilleur possible et en tout cas de fuir absolument tout ce qui me détournerait de ce grand but ultime. C’est la source de ma générosité dans le travail quotidien, de l’élan de ma charité dans les situations pénibles, de ma constance dans les tribulations. Et il y en a bien besoin, je suis sûr que vous êtes tous d’accord !

                               

La deuxième considération que je voulais vous partager, c’est que contrairement à la vie concrète, dans la vie spirituelle, plus on progresse et grandit, plus on découvre combien nous sommes petits et que ce qu’il reste à faire est de plus en plus grand… C’est d’ailleurs un signe clair d’authenticité : il n’y a aucun risque d’orgueil lorsqu’on arrive à grandir en humilité ! Cette croissance se fait petitement, au jour le jour, particulièrement au travers des évènements qui viennent bousculer nos vies. Et je suis bien étonné, moi qui pensais que les années passant j’allais m’habituer à mon ministère, de constater que le chemin n’est vraiment jamais tracé d’avance et que de nouveaux défis s’ouvrent sans cesse devant moi ! Quelle joie d’entrer plus avant dans la richesse du sacrement de mariage pour notre Eglise par mon investissement comme aumônier de secteur des Equipes Notre Dame et la commission pour renouveler la préparation des fiancés dans notre diocèse ! Quelle rude épreuve que le départ subit et subi de mon vicaire, trainé dans la boue des médias pour une affaire déjà jugée depuis dix ans… Cela m’a conduit à questionner plus profondément mon sacerdoce, le paradoxe entre les exigences liées à la célébration des sacrements et mon indignité radicale : quel vertige ! Pourtant, c’est au pied de la Croix que coule la grâce, et je perçois de mieux en mieux que c’est là que Dieu m’attend pour donner sens à ma vie et porter du fruit pour le monde. Le Bienheureux Carlo s’est attaché à l’eucharistie quotidienne en prenant conscience au fond de son cœur que c’est se rendre présent au sacrifice du Christ, « là où personne ne veut aller ». Mais c’est bien sûr !!! La messe est mon trésor : je puise dans ce rite ma plénitude, le concentré de la rencontre de Dieu avec l’homme. En quelques dizaines de minutes vivre avec le Christ son incarnation, sa passion et sa Gloire !

 

                Si la joie de ma vie, c’est cette présence à Dieu, elle éclate quand elle se partage, et je suis toujours comblé quand je suis témoin de la croissance de la grâce de Dieu dans la vie de mes paroissiens ! J’aime particulièrement ces étapes liturgiques des enfants et des catéchumènes en route vers le baptême, la communion ou la confirmation. Cette année, nous avons dû ouvrir une deuxième aumônerie des collèges tellement ils étaient nombreux ! Le premier mai, ils étaient 23 sur scène pour présenter à toute la paroisse au sanctuaire de Notre Dame des Neiges la première pièce de théâtre sur Carlo Acutis et une chanson composée pour l’occasion ! Notre évêque nous a également confié Martin, le séminariste du diocèse, et sa présence enthousiaste et toute donnée nous renouvelle : que c’est beau d’être témoins d’un appel de Dieu à tout donner ! Cela me rappelle ces années foisonnantes de questions, de certitudes à éprouver, d’émerveillements et d’apprentissages, et sa compagnie me donne encore plus envie de donner le meilleur de moi-même. Clémence nous a fait elle aussi le cadeau de nous rendre témoin de son premier engagement public de consécration à Dieu dans le monde lors de la fête du Sacré Cœur. Je veux croire que Dieu nous manifeste par là la fécondité de notre foi !

                Au fil de l’année, petit à petit, de nouveaux projets voient le jour, comme l’inauguration de l’orgue restauré, la bénédiction de la statue de Jean-Baptiste, la nouvelle librairie paroissiale, l’éclairage en rouge de 3 églises emblématiques de notre paroisse pour faire connaître la persécution des chrétiens, la marche de la Croix sur la France que nous avons accompagné une journée durant, le pèlerinage des agriculteurs à Rocamadour, et surtout notre premier essai de mission paroissiale, où avec de jeunes adultes, nous avons créé des circuits d’églises pour faire des visites spirituelles. Ce fut très humble et avec bien des combats, mais très joyeux et rempli d’espérance pour l’avenir : vous pouvez venir nous aider du 5 au 15 août prochain ! Je me réjouis aussi vraiment de voir des chrétiens s’engager efficacement, notamment à l’EAP, pour l’accompagnement des funérailles et des sacrements en général : il y a tant à faire ! « La moisson est abondante, et les ouvriers sont peu nombreux : priez ! » nous dit Jésus !

 

La prière, c’est l’unique nécessaire. A mon ermitage de manière de plus en plus régulière, je prends le temps de tout poser pour n’être plus qu’à lui, pour qu’il m’aide à voir comme lui, à aimer comme lui, à agir comme lui. Souvent, je lui demande : « Seigneur, donne-moi l’humilité, l’intégrité, la conversion, la charité, le zèle, la miséricorde, la passion et l’éternité ! »

Qu’il soit béni pour toutes les joies que nous avons pu partager, qu’il soit loué pour le temps qu’il nous donne pour aimer, qu’il bénisse chacun de vous tout au long de cette année !

 

 

 

Père David+

 

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24 mars 2021 3 24 /03 /mars /2021 19:45
CHANTIER PARTICIPATIF à la Maison Paroissiale entre le 17 avril et le 1er mai !!

IMAGE chantier participatif

Afin de réduire les coûts, et parce que la Maison Paroissiale est la maison de tous les paroissiens, nous souhaitons vivement faire le maximum possible des travaux par des CHANTIERS PARTICIPATIFS !

Ces chantiers débuteront aux vacances de Pâques, soit du 17 avril au 1er mai. L’idée est de constituer des équipes de 3 personnes dont une compétente en pose d’isolant et de placo. Deux équipes peuvent travailler simultanément. Chaque équipe pourrait assurer 3 jours de service.

Ainsi, NOUS RECHERCHONS DES BENEVOLES sachant faire l’isolation, les plafonds et les cloisons en placo !

Bien sûr, nous accueillons aussi tous ceux qui veulent donner un coup de main, même sans compétence particulière : on est là pour apprendre ! Sans compter qu’il y aura besoin de transports, de cuisine, de petites mains… il y en a pour tous !

MERCI de contacter rapidement le secrétariat de la paroisse au 0565411290 pour proposer vos services et convenir ensemble du planning.

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27 février 2021 6 27 /02 /février /2021 09:27

Tout en haut de la montagne, Jésus se montre tel qu'il est vraiment à ses trois plus proches amis. "On ne jette pas les perles aux pourceaux !" avait-il prévenu... Sommes-nous prêts à gravir la montagne du calvaire avec lui pour connaître les secrets de son coeur ? La lumière de Pâques y est SI BELLE qu'on aimerait y rester toujours !! Et toi, quels sont les secrets que Jésus t'a partagé ??? As-tu pris le temps de gravir la montagne d'amoncellements de choses au fond de ton coeur pour y rencontrer finalement seul à seul dans le silence celui que ton coeur aime et qui a tant à te révéler ??

 

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17 février 2021 3 17 /02 /février /2021 19:25

Comme chaque année, nous revoici en Carême. Ce mercredi des cendres, Jésus nous invite à vivre le partage, la prière et le jeûne dans le secret de notre cœur.

Il nous dit que c'est la condition pour devenir des "justes". Nous savons bien que nous ne sommes pas justes, mais nous pouvons aussi percevoir combien c'est une quête intérieure importante, pour être satisfait de soi-même, pour être bien perçu des hommes, et pour mériter notre salut !

Si l'appel à la conversion de Jésus nous rappelle clairement combien nous avons besoin de crier vers lui pour qu'il nous prenne en pitié, et nous justifie par son pardon, nous comprenons à quel point il prend au sérieux notre capacité à nous améliorer.

Le Carême se fonde dans l'espérance que Jésus met en nous bien plus que dans la déception qu'il pourrait avoir de nos péchés. Le Carême, c'est chercher à devenir meilleur parce que Dieu croit en nous ! Alors, en avant, avec joie !

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13 février 2021 6 13 /02 /février /2021 09:49

"Tu peux me purifier !"

Cet homme est malade de la lèpre. Cette maladie est TRIPLE : elle atteint gravement l'intégrité corporelle, elle rend associable - à cause de la contagion !!-, et elle rend impur, c'est-à-dire inapte au culte, séparé de Dieu. 
Le malade ne s'y trompe pas : c'est de retrouver le lien avec Dieu qui est plus important que tout le reste ! Il demande "tu peux me purifier" et non tu peux me guérir ou me réintégrer. Alors Jésus lui offre les trois, pour qu'il en devienne témoin.
C'est la mission de Jésus : sur la Croix, il est le grand prêtre qui offre sa propre vie pour notre rédemption ! Et si nous accueillons son pardon, il fera de nous ses collaborateurs dans cette grande œuvre du salut de tous nos frères !

père DAvid+

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12 février 2021 5 12 /02 /février /2021 22:55

« Le Seigneur m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux captifs leur libération, et aux aveugles qu’ils retrouveront la vue, remettre en liberté les opprimés, annoncer une année favorable accordée par le Seigneur. »  ( Lc 4,18-19) 

 Gourdon, janvier 2021

 

                                Chers amis !

 

         Au pied des monts d’Auvergne, dans la nature recouverte de son blanc manteau de neige, j’ai accueilli à l’abbaye de Randol l’année qui s’ouvre devant nous comme un cadeau du Seigneur, l’occasion bénie de nous rapprocher de Lui, guidés par sa divine providence qui ne nous fait jamais défaut, et nous conduit vers la joie du Ciel… Ma vie, reçue et donnée, est un cadeau gratuit que Dieu m’a fait pour tous ceux qui croisent mon chemin. Entrer dans cette gratuité donne un prix merveilleux à chaque instant, malgré imperfections et péchés, peurs et contrariétés, finitudes, gaspillages et échecs !

En relisant cette grande année 2020, une conviction fondamentale vibre dans mon cœur : DIEU EST AVEC NOUS, il nous parle, nous bénit, nous invite et se donne à nous. Son amour pour nous ne peut pas changer ! Avec Lui, même le pire est un chemin de perfection, même le meilleur aspire à plus grand, jusqu’à l’infini. Le bonheur, c’est ne jamais s’écarter de Lui !

         Dieu nous parle à travers sa Parole toujours actuelle, vivante et efficace, qui éclaire ce que nous avons à vivre. Préparer mes homélies me transforme, et je suis de plus en plus impressionné par cette mission que Dieu me confie. Ma joie est immense de mettre tout mon cœur à servir cette Parole en essayant de la faire fructifier dans les âmes ! Et dans le sacrement de la réconciliation, je suis souvent témoin de l’œuvre de résurrection qui se produit dans le cœur du pénitent alors que je demande à l’Esprit Saint de m’aider à trouver ce que Dieu veut lui dire… ma gratitude est immense !

Dieu parle à travers tous les évènements de nos vies. Je ne pourrais oublier que je suis tombé fortement malade pendant ma retraite de janvier dernier, me donnant le clair pressentiment en sortant que cette année risquait d’être bien perturbée : Dieu m’avait préparé ! C’est aussi mon ermitage où à la faveur du confinement, la rambarde de la mezzanine a pu être livrée très rapidement me permettant d’y vivre enfin dès le mois de juin alors que je me retrouvais seul désormais en paroisse : quelle consolation ! Et ce matin d’automne frileux où nous arrivons à installer avec mon père du premier coup le poêle parce que le tuyau acheté a exactement les dimensions nécessaires, comme si nous l’avions voulu quand nous rebâtissions le mur des années plus tôt !!

Dieu nous parle à travers ceux que nous rencontrons, pour nous apprendre, dans la vérité et la charité, à bâtir laborieusement l’unité et la paix que nous recevons de lui dans l’eucharistie. Le douloureux départ de père Théotime m’a plongé dans les profondeurs des combats du cœur de l’homme et la lumière du Corps livré de Jésus pour nous sauver intégralement. Comment être frères, partager la même mission, et devenir l’un témoin des comportements inadéquats de l’autre ? Après enquête, il est retourné dans son pays. Moi, j’ai senti dans mon cœur la blessure du Cœur de Jésus. Dans ce déchirement, j’ai appris combien était fragile notre bonne intention, et précieuses les conditions qui rendent possible la franchise pour avoir le courage de mettre à la lumière même notre honte et imposer ainsi une limite au mal capable d’emporter notre cœur… Comme c’est difficile et salutaire ! Alors, je mesure toujours plus combien les amitiés vraies, profondes et bâties sur le désir de grandir ensemble vers Dieu sont pour moi un trésor inestimable : on ne peut pas devenir saint tout seul, et la joie de Dieu se démultiplie quand on la partage : MERCI, MERCI, MERCI !

         A l’occasion du « confinement missionnaire », j’ai retrouvé la vie commune avec des jeunes… L’ajustement permanent pour arriver à vivre ensemble et leur regard plein de questionnements, d’attentes et d’exigences fait vraiment du bien pour se renouveler soi-même. Nous avons surtout expérimenté que la rencontre et la fraternité chrétienne donnent toujours la joie de l’Evangile : toute notre paroisse en a été transfigurée, au point de vivre ces fêtes de fin d’année dans un grand enthousiasme et une ferveur joyeuse contrastant nettement avec l’ambiance morose de la société ! La peur ne peut prendre le dessus sur la charité !

         Dieu nous parle par son Eglise, bien malmenée en ces temps remplis de contradictions et d’incertitudes. Malgré la tourmente, la vitalité de la foi s’est exprimée avec talent, inventivité et foisonnement tant à distance qu’en présentiel ! Alors que toutes les associations humanitaires se sont arrêtées à Gourdon, la paroisse s’est lancée dans la distribution de colis alimentaires : nous avons pu vraiment être proche des plus pauvres, se laisser renouveler par l’implication de nouvelles personnes, et devenir une référence pour la société civile ! J’ai été aussi impressionné de constater que dans notre pays, c’est le culte qui a pu reprendre en tout premier ses activités : quel magnifique signe d’Espérance ! Nous avons processionné dans les rues de Gourdon le 8 décembre en chantant la Vierge Marie et rempli nos églises pour la messe de minuit !

         Dieu nous parle par l’Eglise qui fait de nous tous une grande famille ! Ainsi, ma joie la plus vive de cette année est la rencontre avec le plus récent de tous les saints (il est né après moi !) : le bienheureux Carlo Acutis. Si sa proximité avec nous me touche beaucoup, c’est surtout la manière dont le sacrement de l’eucharistie est le cœur de sa vie et de sa sainteté qui me rejoint profondément : nous suivons le même chemin tous les deux ! Il est vraiment devenu pour moi un nouvel ami très intime, qui a boosté mon cœur d’une manière époustouflante, décuplant mon amour pour Jésus, ma joie immense d’être prêtre, et mon désir ardent d’un jour plonger définitivement dans la lumière éternelle de l’amour de Dieu !

         Avec cela, dans quelques mois, cela fera déjà 10 ans que je suis prêtre… impossible pour moi de réaliser ! Je sais bien que c’est un cadeau que Dieu nous a fait, non pas à moi, mais à nous. C’est trop grand pour moi ! Alors je serai très heureux de partager ma joie avec vous dimanche 27  juin à Gourdon, et lundi 28 juin à Livernon !

         Le monde passe, il est merveilleux. La vie est si intense quand on en fait un chemin avec Dieu. L’éternité, c’est tellement puissant que rien d’autre ne peut combler notre cœur !

                         Soyez bénis !

 

Père David+

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1 février 2020 6 01 /02 /février /2020 12:11

« De son sein jaillissent des fleuves d’eau vive !»

(Ps 35, 8 )

 

Gourdon, Janvier 2020

 

 

Chers amis !

 

Dans son amour infini - fou ! - Jésus, Dieu, s’est fait homme pour souffrir pour nous jusqu’à la mort de la Croix. Noël et Pâques ! Son humanité nous divinise, son sacrifice nous sauve. Chaque goutte de son Sang Sacré sur son Corps meurtri porte en elle cette effusion d’amour, Dieu livré dans notre chair, remède qui arrache l’homme à la honte et à la mort, la mort éternelle.

Ce 23 septembre 2019, j’entre malgré les restrictions des services de réanimation dans la chambre de Florian, entre la vie et la mort depuis 9 jours déjà. En présence de l’aumônière, je célèbre la messe en l’honneur de Saint Padre Pio dans une petite custode, et je dépose une goutte, une petite goutte de ce vin consacré sur ses lèvres inconscientes… Jésus à travers moi, Jésus dans cette hostie et ce vin, Jésus dans la vie de ce garçon : un même mystère de Présence, de sacrifice d’amour, de corps livré, et de vie, de vie éternelle ! Deux jours plus tard, on l’a extubé : il était VIVANT ! Et moi, depuis, comme pour ma toute première messe, je n’arrive toujours pas à m’habituer, stupéfait de la force de la grâce dans la faiblesse de la chair… par moi, Florian a reçu Sa Vie !

Quand ce drame est arrivé, le jour de la fête de la Croix Glorieuse, j’ai cherché à comprendre le sens de cet évènement dans la vie de ce jeune qui venait de faire sa première communion, de sa famille, de notre paroisse. La seule réponse possible au mal, c’est l’amourDe la même manière que le Fils de Dieu, en réponse à notre péché, s’est incarné ; nous aussi, face au mal, la tendresse et la compassion nous entraînent, et elles donnent la vie ! Aujourd’hui, de messe en messe, de merveilles en merveilles, celui dont on ne devait attendre aucune amélioration d’ici le mois d’avril est rentré chez lui, marchant, mangeant, parlant, priant… et nous tous, nous avons grandi dans la confiance, l’espérance, la foi et l’amour. Il me semble avoir fait une expérience profonde de participation à la paternité de Dieu… Quel beau chemin de joie, la gloire de la Croix !

 

L’autre grand évènement de cette année est familial. Nous avons eu l’idée folle d’emmener notre grand-père de 97 ans en pèlerinage quatre jours à Lourdes avec toute la famille pour célébrer avec lui cette grande grâce de vivre unis dans la foi sur 4 générations, et lui permettre de venir aux pieds de Marie sur son chemin de faiblesse qui mène au Ciel… Une aventure inoubliable pleine d’audace, de simplicité, de joie et de foi ! Papi devant les neiges de Gavarnie avec la messe célébrée dans l’église où il s’était marié 68 ans plus tôt ; une matinée pour rendre grâce ensemble  où chacun a pu dire ce qu’il recevait pour lui dans notre famille; Marc et ses arrières-petit-enfants avec leurs flambeaux en procession vers la grotte de Lourdes, la famille bientôt entourée d’une petite foule de pèlerins ! Que d’amour et de vie !!! Trois mois plus tard, papi nous a quittés pendant sa sieste, après la messe quotidienne célébrée à la maison puisque j’étais en vacances.  L’amour de papi pour l’eucharistie était devenu si clair… être prêtre pour ma famille donne à nos liens de chair une lumière éternelle !

J’ai aussi eu la grande joie d’être tonton pour la dixième fois avec Clémence dont les petits yeux nous illuminent malgré les débuts de la vie un peu difficiles. Les retrouvailles familiales sont de plus en plus animées ! De lundis en lundis, mon ermitage prend forme de manière de plus en plus claire avec le volet, la porte, un drain posé par un clan, et la mezzanine où je pourrai dormir dès que le froid sera parti… merci papa pour ces moments épiques où nous nous inventons bâtisseurs parfois non sans risques !

 

Tout cela a été soutenu par le Jubilé des 900 ans de la cathédrale de Cahors, et surtout par la grâce inouïe de pouvoir à nouveau vénérer la Sainte Coiffe, nous permettant de renouveler l’expérience de Saint Jean au matin de Pâques : « il vit et il crut ! » (Jn 20,8). Celui qui a tant souffert est vivant pour toujours, et il nous entraîne dans sa victoire ! On m’a fait le joli cadeau d’avoir la mission de faire prier toute la procession dans les rues de cahors avec des prières de notre évêque, c’était magnifique !

A Lourdes, je suis aussi allé voir le spectacle musical Bernadette qui m’a époustouflé : une qualité exceptionnelle à tout point de vue, au service d’une rencontre toute en profondeur avec cette grande sainte de l’humilité… comme cela fait du bien !

 

 Dans mon cœur grandit le désir de la mission, de la rencontre avec chaque habitant de ma paroisse dans son histoire pour qu’y descende la lumière qui nous habite. Je me sens encore bien trop petit pour la charge qui m’est confiée, et la fatigue vient souvent me le rappeler. Je mesure l’urgence d’un travail colossal pour que ne se perde pas définitivement la foi dans des pans entier de la vie sociale (les petits villages, la jeunesse, …) ; et en même temps je comprends que le vrai moyen d’y arriver est avant tout de vivre un cœur à cœur toujours plus ferme avec le Seigneur et d’y introduire de mieux en mieux notre fragile communauté. Je crois que quelques pauvres humbles qui se sanctifient sans bruit font un travail encore plus durable qu’une foule de témoins  souvent à la recherche d’une rentabilité immédiate. La vie fraternelle avec mes confrères m’aide beaucoup, essayant de cultiver cette charité si incarnée qu’elle transfigure le quotidien.

 Mais un curé ne fait pas que du spirituel ! Après beaucoup de prière et de discussions, nous avons décidé de déménager notre presbytère. Il a d’abord fallu me convaincre moi-même tant je me sentais incompétent pour une telle aventure, mais nous avons eu la joie de voir plus de 40 bénévoles s’investir dans les travaux, et aujourd’hui, nous bénéficions d’un outil bien plus performant et agréable pour notre mission : venez voir !

J’ai aussi eu la très bonne surprise d’être appelé à devenir accompagnateur de la chorale Esperanza, formée de jeunes chrétiens joyeux et talentueux… J’ai beaucoup apprécié cette expérience, 5 jours pleins dans des partitions de toute beauté pour trois concerts spirituels dont un dans notre belle église St Pierre de Gourdon, à voir ici : https://youtu.be/RStPxnzGyCo !

 

http://www.communautedelagneau.org/wp-content/uploads/2012/09/accueil-3-285x156.jpgImpossible de terminer ces quelques nouvelles sans redire ma profonde gratitude à tous ceux qui me soutiennent activement par leur amitié, leur présence ou leur prière, avec une mention toute spéciale à mon cher accompagnateur spirituel et sa Communauté des petits frères et sœurs de l’Agneau, ainsi qu’à ces prêtres âgés qui m’accueillent si souvent dans leur chambre de maison de retraite pour me donner la miséricorde de Dieu et un peu de leur longue expérience sacerdotale. Le don du sacerdoce que Dieu m’a confié me dépasse infiniment, je ne peux le vivre que porté par vous tous : que Jésus vous comble de la joie de participer à cette œuvre incroyable de son amour : « Pour moi, que la croix de notre Seigneur Jésus Christ reste ma seule fierté » (Ga 6,14). En elle, la puissance de l’amour et la victoire de la vie !

 

Je rends grâce à Dieu pour les dons merveilleux de la vie, de la Foi et de la vocation. Au travers des épreuves et des merveilles, je découvre de mieux en mieux qu’il me conduit avec beaucoup de prévenance, et je grandis petit à petit dans la confiance à la découverte des profondeurs de son intimité.

Le cri des misérables est immense, il nous provoque à la conversion. Vivement le Ciel !!

            Que le Seigneur fasse grandir dans vos cœurs l’unité et la paix !

signature prêtre.jpg

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6 décembre 2019 5 06 /12 /décembre /2019 14:07

Lorsque Dieu créa le monde, dans quelle aventure il nous lança !
Mais on n'organise pas un si long, si long voyage sans en avoir prévu le but, même si les pauvres passagers que nous sommes souvent n'en ont aucune idée depuis leur place...
Alors quand le trajet nous semble long, compliqué, ardu, souffrant même, rappelons-nous le cri de Jean-Baptiste : "car le Royaume des Cieux est tout proche !"
Décidément, rien ne donnera plus de force à notre agir que la contemplation persévérante et silencieuse de ce Ciel qui nous est promis.
Et pour nos pauvres âmes si souvent aveuglées, Dieu nous l'a empaqueté dans un petit bébé comme toi et moi. Venez, adorons-le !!

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30 janvier 2019 3 30 /01 /janvier /2019 22:30

 La Gloire du Seigneur

les enveloppa de sa Lumière» (Ps 35,8 )

Abbaye de Cîteaux, Janvier 2019

 

Chers amis !

 

Cette Gloire lumineuse qui a enveloppé les bergers le soir de Noël est la lumière éblouissante de l’amour de notre Dieu, si grand que pour sauver notre humanité plongée dans les ténèbres du péché, il s’offre à nous comme un petit enfant. Dans cette lumière invisible se puise sans fin la confiance en Sa Victoire, pour établir notre vie du côté de sa grâce et non plus de notre misère ! Voilà mon vœu pour chacun en cette nouvelle année 2019 !

J’aime cette traditionnelle lettre de début d’année pour vous donner des nouvelles à tous. Changer de paroisse, c’est aussi quitter tout un réseau de relations, une saine distance étant nécessaire pour l’accueil de leur nouveau pasteur… Le célibat est alors plus éprouvant, mais un bon atout pour me tourner vers mes nouveaux paroissiens. L’amitié est sans doute un de mes bien les plus précieux pour la fidélité au don de ma vie : il faut que vous le sachiez !

                                              

Certains l’ont senti, j’ai vécu une année difficile, et surtout épuisante. Devenir le curé d’une nouvelle paroisse, c’était un peu trop pour moi ! Ce n’est pas facile d’être responsable, serviteur de l’unité et de la croissance… surtout quand tout est nouveau ! Il y a tant d’appels, et si peu d’ouvriers ! Ma santé en a pâti… Heureusement, le père Théotime a été vraiment pour moi un frère joyeux et priant, même si nous n’avons pas les mêmes rythmes ni la même culture. La vie fraternelle dans un presbytère est toujours une consolation et un combat : là se joue la fécondité de notre mission. Priez pour vos prêtres ! Je rends grâce à Dieu pour les personnes extraordinaires que j’ai rencontrées à Gourdon, avec lesquelles j’ai pu tout de suite travailler efficacement et joyeusement. Petit à petit, je sens que la communauté se construit et grandit dans la ferveur et la charité. Il faut qu’elle puisse entraîner tous les habitants de nos 29 communes !

Aujourd’hui, si le défi reste immense, j’éprouve déjà la joie gratifiante du travail accompli. En novembre, nous avons accueilli notre évêque pour la première de ses visites pastorales dans le diocèse. Il est venu partager notre vie pendant 5 jours, rencontrer chaque paroissien, prier avec nous… Par sa simplicité et son attention, il nous a fait expérimenter l’amour très concret que Dieu nous porte, notamment lors de la présence sur le marché de Gourdon, la rencontre avec les élus, les visites dans les lieux de vie sociale, et toutes les célébrations dans les différents lieux de notre territoire. Nous en sommes ressortis enthousiasmés !

 

Trois grands moments m’ont marqué cette année.  Pour la fête du St Sacrement, nous sommes montés jusqu’en haut de la butte qui domine toute la ville, avec les premiers communiants qui jetaient des pétales de fleurs devant le St Sacrement. Là, nous avons béni toute notre paroisse ! La force de cet événement, c’est d’avoir senti que Jésus est bien le cœur battant qui fait vivre notre terre, alors que le quotidien nous montre si souvent l’œuvre de l’esprit du monde dans notre société ! C’est le même esprit qui a soufflé sur la magnifique procession aux flambeaux sur le tour de ville de Gourdon pour la fête de l’Immaculée Conception : un peu comme le Peuple Hébreu a Jéricho, nous avons cerné la ville de nos lumières, en récitant notre chapelet… Enfin, les célébrations de Noël ont été remplies d’une très vive lumière qui a apporté chaleur et paix à tous ceux qui sont venus : Dieu est avec nous, pour nous. Nous sommes sauvés ! Cette lumière est si forte qu’elle illumine encore ma prière de chaque jour, transforme ma vie et ma foi, m’irradie… c’est incroyable. « Il y a bien plus de lumière dans la petite hostie de l’autel que dans le soleil ! »

Si le nombre de pratiquants habituels reste vraiment bas, ceux qui viennent régulièrement en vacances disent que la communauté est plus joyeuse, chante mieux… cela nous fait du bien ! J’ai surtout la joie de faire maintenant du caté 3 fois par semaine pour 14 enfants, et l’aumônerie a pu renaître avec 9 jeunes motivés. Leur soif de Dieu est tellement profitable au pasteur ! Enfin, nous venons en décembre de commencer un catéchisme pour adultes parce que plusieurs personnes en activité nous ont demandé de se rapprocher de la vie chrétienne : notre communauté attire et se renouvelle !

Une autre bonne nouvelle : la source miraculeuse du sanctuaire Notre Dame des Neiges avait été souillée. Nous l’avons nettoyée, et demandé à la mairie de l’analyser : nous pouvons maintenant assurer qu’elle est non seulement miraculeuse, mais aussi potable ! Nous allons pouvoir la distribuer abondamment autour de nous pour que Marie fasse des merveilles. Cette chapelle proche de la ville est le deuxième sanctuaire marial du Lot, où le Bienheureux Pierre Bonhomme aimait venir confesser. Nous y avons mis les confessions un samedi par mois.

 

Toutes ces joies – et tant d’autres ! – viennent rendre insignifiant à postériori le poids des difficultés. La véritable joie ne vient pas du succès que l’on doit au Seigneur, mais de recevoir la grâce de s’offrir avec Lui ; et plus cela coûte, plus la communion devient réelle, plus la joie est profonde. Ce chemin demande -  exige ! -, d’être de plus en plus en communion les uns avec les autres. Je sais combien je dois cette année au  soutien très fort de plusieurs, et à la confiance de beaucoup. Cette joie-là a un goût particulièrement savoureux, comme une petite expérience de la grande fête céleste ! Et je crois bien qu’elle est le secret de l’élan missionnaire : « malheur à moi si je n’annonce pas l’Evangile ! » (1 Co 9,16) Je demande souvent à Jésus de ne pas perdre la richesse immense de l’expérience vécue aux vacances missionnaires de St Cirq Lapopie : notre terre, nos communautés et nos cœurs de disciples en ont tellement besoin !

Pour continuer de grandir dans ma vie de petit prêtre de Jésus-Christ, je mesure combien la priorité reste le combat si ardu pour garder coûte que coûte, au milieu d’une vie complètement sur-sollicitée, une vie de prière vraiment contemplative, sachant s’arrêter une heure complète juste pour savourer que Dieu est, que Jésus ressuscité vit en moi, être disponible à l’œuvre de l’Esprit, à l’écoute de la Parole de Vie ! Il y a aussi tout le travail autour de la lutte contre mon péché qui demande tant de patience et de persévérance. Comment puis-je être si lent à devenir meilleur alors que Dieu fait des choses si grandes dans ma vie ? Sans rien lâcher du désir de sainteté, je veux humblement utiliser des moyens efficaces de progresser. Enfin, je mesure mieux combien il faut vraiment bien se connaître pour arriver à se donner de manière efficace : mes talents et mes faiblesses, mes blocages et mes lieu de ressourcement… Une aventure qui parfois donne le vertige, mais la promesse d’un meilleur épanouissement pour moi et ceux qui me sont confiés !

Avec tout ça, mon ermitage avance, mais bien trop lentement. Il est enfin fermé, par un volet ! Mais le temps que j’y passe, souvent avec papa, reste très ressourçant, paisible et béni. Ma famille, toute orientée par la fin de vie éprouvante et magnifique de papi, se rassemble régulièrement pour célébrer la messe auprès de lui avec 3 servants ! Et moi, je fête joyeusement qu’enfin plus de la moitié de ma courte vie est consacrée à Jésus pour les hommes : je suis rentré au séminaire il y a 18 ans, j’avais 18 ans !

 

Les tiraillements de ce monde pâlissent devant la lumière de Dieu. La crise des révélations de prêtres accusés de pédophilie m’a surtout touché dans ma chair, broyé par ce sacerdoce devenu instrument de destruction d’êtres innocents. Mais la miséricorde sera toujours plus grande que le péché ! Je veux que mon cœur ne sache qu’être bon : voilà la victoire ! Quant au malaise profond de notre société, je suis plutôt heureux qu’il vienne au jour, et je pense que l’Eglise a bien plus de moyens pour le résoudre que toutes les autres forces en présence : au travail ! C’est le thème des JMJ au Panama : « Voici la servante du Seigneur, que tout m’advienne selon ta parole »

 

La vie est trop intense pour ne pas la partager. Vivement le Ciel !!

Je demande à Jésus de vous bénir, de vous donner sa force et sa tendresse.

Priez pour moi. Je prie pour vous. 

 

Père David +

 

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5 février 2018 1 05 /02 /février /2018 22:15

butte gourdon.jpg butte gourdon.jpg« Qu’il est précieux ton amour,

Ô mon Dieu ! » ( ps 35,8 )

 

 

 

 

Chers amis !

 

Bonne année 2018, pleine de vie, de grâce, et de merveilles ! Merci à la chorale Esperanza et aux jeunes et moins jeunes venus passer le « Réveillon Bien » avec moi à genoux devant Jésus : je reçois de notre ferveur partagée la force pour vivre à fond chaque jour ! Ainsi, quand la joie de tout donner traverse l’épreuve pour être purifiée « comme l’or que l’on passe par le feu » (1 P 1,7), elle en ressort encore plus grande, incroyablement plus grande ! La médiocrité de nos vies et de ce monde n’enlèvera jamais la joie de Dieu ! A l’abbaye de Sept Fons, au rythme de la vie des moines, j’apprends à laisser Dieu se frayer un chemin dans les complications de mon pauvre cœur pour y établir Sa Lumière et me faire entendre sa voix,  discerner le cap à tenir pour avancer vers la sainteté ! Il y a trop à vivre, trop à aimer : seule l’éternité nous rendra capables d’entrer « par toute votre plénitude dans toute la plénitude de Dieu ! » (Eph 3,20) Sur ce chemin, pour ne pas perdre le lien, j’aime vous partager un peu ce que je deviens dans sa divine main !

 

A Limogne en Quercy, j’ai vu ma paroisse grandir et porter de plus en plus de fruits, notamment avec les relais de prières dans les villages. Il y a eu les sorties vtt, la progression du caté, avec le groupe de Concots, cinq demandes de baptême d’enfants, et deux d’adultes ! En 2017, nous avons vécu la très belle journée du 1er mai sur le thème « on a tous une famille » dans le sillage d’Amoris Laetitia, l’incroyable pèlerinage à Paray le Monial, et la procession jusqu’à l’église de Lugagnac pour la réinstallation solennelle du Saint Sacrement dans le tabernacle. Dans une Eglise contrainte d’abandonner son territoire, cet évènement avait l’air d’une immense victoire : ici, l’Eglise progresse, et voilà qu’un tout petit village voit son église et sa communauté chrétienne renaître ! Quelle joie !!!

La Mission à Saint Cirq Lapopie a continué sa croissance avec 135 bénévoles cet été, de très beaux évènements et une présence encore plus efficace dans l’église. Le nouveau jeu de piste dans le village a eu un franc succès, les touristes ont apprécié de pouvoir recevoir eux aussi les enseignements, et la forte présence des scouts montre que nous avons notre place dans le paysage ecclésial français ! Pour moi, ce fut un peu plus difficile que les autres années, parce que je vivais en même temps la préparation de mon départ et mon déménagement. Je suis sûr que ces 9 Missions ont éduqué mon cœur d’apôtre et m’ont donnée une foule d’amis très proches. En fermant pour la dernière fois la porte de l’Eglise, mon cœur illuminé était résolument tourné vers l’avenir.

https://scontent-vie1-1.xx.fbcdn.net/v/t1.0-9/24131329_378462775929877_6414759365687270481_n.jpg?oh=65c8d5f7f8a0d894c36bcc8f3ba4b0d8&oe=5AF6F6CADepuis quelques mois, l’on dit ici que je suis devenu « le plus parisien des curés du Lot », ce qui est évidemment un comble ! Mais il est bon que vous sachiez que je m’occupe - de loin ! – de la tout nouvelle chapelle Notre Dame de Rocamadour à Paris (50 rue du Théâtre) d’où est partie la « MISSION ZACHEE » à la capitale ! De semaine en semaine, les familles qui le désirent peuvent accueillir chez elles une des statues ayant parcouru le Lot à dos d’âne : faites-le savoir autour de vous !

 

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Cette année 2017 a été pour moi celle d’un grand virage, d’une étape encore bien plus grande que toutes les précédentes : Monseigneur CAMIADE m’a nommé curé de Gourdon. J’ai quitté ceux à qui j’avais donné ma vie dans la paix, sûr que ma vie et mon cœur offerts à Jésus dans l’eucharistie portent du fruit pour le monde entier. Ma présence là n’est qu’un passage, pour nous aider à marcher vers la Vie Eternelle où nous serons à nouveau réunis… Ca décoiffe un peu quand même ! La fête de mon départ fut somptueuse : émouvante, joyeuse, priante, pleine d’affection et de liberté... Reflet de la richesse de tout ce que nous avions vécu ensemble. Je ne suis pas prêt de l’oublier, surtout quand je monte sur mon nouveau VTT ! Ma plus profonde reconnaissance va au père Gilbert avec qui nous avons su créer sans trop nous en rendre compte une amitié discrète mais délicieuse : un soutient, une émulation, toujours pleine de charité, dans un profond respect… Cela m’a vraiment aidé à me construire !

 

 

J’aimerai retenir de ces 9 années passées dans ce secteur quelques convictions :

- Je suis bien trop petit pour la charge que Dieu m’a confiée. Lui fait des merveilles !

- Dans une paroisse, l’adoration tient tout. Tout ce qui est remis entre ses mains peut porter du fruit !

- Entre l’individualisme qui isole et l’hyperconnexion qui déstructure, l’Eglise célèbre la joie de contempler ensemble ce qui donne du sens.

- il faut souvent travailler longuement et avec peine, et Dieu comble là où on ne l’attendait pas !

- Il n’y a pas de biens plus précieux que l’unité et la paix, reçues dans l’eucharistie.

 

Je peux dire aussi avec une immense reconnaissance que j’ai vu mon cœur de prêtre grandir, et devenir toujours plus capable d’écouter et guider les âmes, notamment à l’aumônerie, dans les préparations au baptême et au mariage, les visites aux familles, et l’accompagnement spirituel. Je me sens si petit, quand je vois la sagesse que Dieu m’a permis d’acquérir sur l’homme et sa quête de plénitude, et de pouvoir trouver dans mon cœur les dons que Dieu veut faire à ceux qu’il me confie ! Qu’il soit béni, mille fois béni, et qu’il me garde tout humble devant le mystère de chaque vie…

 

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GOURDON !! Depuis début septembre, je découvre cette terre que je connaissais peu, et j’apprends progressivement tous les nouveaux noms, les nouvelles routes, et la nouvelle Communauté que mon cœur veut épouser. L’arrivée fut un peu dramatique, car la paroisse vient de vivre une année de grande crise pour chacun de ses deux prêtres. Bien plus que les conséquences pour la paroisse, c’est l’abîme du mal qui a saisi mon cœur… Le presbytère est plus petit, et je n’aime pas la séparation entre les « appartements des prêtres » et la paroisse. Avec le père Théotime, qui arrive du Burkina, nous nous entendons très bien et aimons prier ensemble. Nous avons transformé une pièce en chapelle, et des paroissiens nous rejoignent chaque matin pour les laudes: quelle bénédiction !

 Nous nous mettons à l’école de Bernard, qui donne presque tout son temps pour la paroisse depuis des années. Marie, la nouvelle secrétaire, est passionnée et vraiment. La prière quotidienne dans chapelle Notre Dame du Majou soutient efficacement le tout ! Les chantiers sont immenses, avec 200 sépultures dans l’année, les conseils à recréer, retourner célébrer dans les petits villages, et le monde de la jeunesse à reconstruire : nous sommes fiers de vous annoncer une augmentation des effectifs du caté de 400% de septembre à décembre… mais cela fait toujours moins de 10 enfants !

Ma responsabilité a bien grandi, et ma fatigue aussi. Mais Dieu bénit, abondamment ! Le marathon de la Toussaint s’est très bien passé, la paroisse à vécu un moment intense avec la procession aux flambeaux pour la fête de l’immaculée Conception, et la veillée de Noël, simple et priante, a été très appréciée. Les enjeux, en ce début d’année 2018, sont très nombreux : je compte beaucoup sur votre prière !!

 

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Côté famille, mes 9 neveux et nièces me remplissent de joie. Je mesure avec eux que mon choix du célibat comprend la peine de ne pas donner la vie, mais que cette peine vaut le coup : il me permet d’accueillir chaque jour dans mes mains le Christ dans l’eucharistie. Papi est en train de nous offrir une immense leçon de vie par sa patience, son courage et sa foi alors que la vieillesse l’affaiblit chaque jour un peu plus. Je ne pourrais jamais oublier la prière du soir autour de son lit !

Mon ermitage avance enfin, avec un bon chantier fin août avec des routiers qui nous ont permis de finir les enduits des murs. Un très généreux donateur m’a offert la porte, la fenêtre et la baie vitrée qui seront installées dès ce printemps j’espère. Papa m’aide beaucoup, et j’en suis vraiment très heureux. Je vais avoir de plus en plus besoin de ce lieu de paix pour assumer ma mission, avec ma petite harpe dont j’espère pouvoir un jour vous faire entendre le son !

 

Ma vie change, et ma vocation s’approfondit. Je crois que je suis un peu plus uni à Jésus chaque jour ! Mais j’ai aussi vraiment besoin de mes amis sur ce chemin : votre confiance, notre communion sur le chemin de la sainteté, notre joie d’être les enfants de Dieu ! Les marches pour aller au Ciel sont bien trop hautes pour les monter tout seul, et c’est sans doute fait exprès pour qu’on évite d’en laisser sur le bord du chemin ! Soyez bénis !!

 

A Gourdon, le 21 janvier 2018

 

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